Le 22 juin 1869, Friedrich écrit de Manchester à son ami Karl à Londres :
« Ainsi donc, tout ce que Wilhelm a réussi, c’est d’obtenir que les lignes masculino-féminine et totalement féminine des Lassalliens fusionnent ! […] C’est assurément un « inverti » tout à fait surprenant que tu m’as envoyé. Ce sont vraiment des révélations tout à fait contre nature. Les pédérastes commencent à se compter et trouvent qu’ils constituent une puissance dans l’État. Seule manquait l’organisation, mais d’après ce texte, il semble qu’elle existe déjà en secret. […] « Guerre aux cons, paix aux trous-du-cul » [en français dans le texte], dira-t-on maintenant. […] Au reste, il n’y a qu’en Allemagne qu’un type de ce genre puisse monter sur scène, ériger en théorie cette saloperie et proclamer : introite [entrez], etc. Malheureusement, il n’a pas encore le courage d’avouer qu’il « en » est et se voit obligé, coram publico [en public], d’opérer « par devant », même s’il ne le fait pas « en entrant par devant », comme il le dit une fois par erreur. Mais attends un peu que le nouveau Code pénal d’Allemagne du Nord ait reconnu les droits du cul [en français], alors il chantera une autre chanson. Nous autres, pauvres gens du devant, avec notre naïf penchant pour les femmes, nous serons alors traités de belle façon. Si Schweitzer était bon à quelque chose, il faudrait lui faire soutirer, à cet étrange bonhomme, les noms et qualités de hauts et très hauts pédérastes, ce qui, étant donné leurs affinités spirituelles, ne lui serait certainement pas difficile. »
Début 21e siècle, si le lecteur ne comprend pas grand-chose à cette correspondance, il en ressort choqué. Nous aussi. LIRE LA SUITE