FAQ…

…« comme le Port-Salut »

Comment et quand est né DDT21 ?

C’est suite à des discussions pour un projet de revue papier – qui n’a pas vu le jour – que plusieurs des possibles contributeurs ont lancé ce blog en mai 2014 et y participent aujourd’hui de manières diverses.

Que veut dire DDT21 ?

Ce n’est pas très compliqué puisque « c’est écrit dessus, comme le Port-Salut ». DDT c’est « Douter De Tout » ; 21 pour le XXIe siècle. Cela donne quelque chose comme « Douter de tout au XXIe siècle… pour tenir l’essentiel ». C’est une référence à de omnibus dubitandum (doute de tout), la formule préférée de Marx (voir La Confession de Karl Marx ) .
Il ne s’agit donc pas une formule kabbalistique secrète dont la compréhension ne serait réservée qu’à des initiés (n’en déplaise à ceux qui ont une vision complotiste de la société ou se prennent pour des Champollion du net). Quiconque aura un minimum parcouru les textes publiés sur notre blog aura compris qu’il ne rend pas hommage à la Direction départementale des Territoires de la Côte d’or… Le blog a failli s’appeler Malangocha ce qui aurait certainement prêté à d’autres interprétations.

Mais douter de quoi ?

Avant tout douter de nous-mêmes, de nos certitudes. Si certains militants sont imbus d’une rassurante infaillibilité et pensent détenir la vérité et la solution, et généralement cherchent à l’imposer, ce n’est pas notre cas. Se reposer sur ses convictions c’est s’enquister, se rigidifier, ; c’est en ne doutant plus que la théorie devient idéologie. Si dans les convulsions de la société contemporaine et la confusion régnante il s’agit de ne pas perdre la tête (le Nord), il ne faut pas se reposer sur nos certitudes pour comprendre ce qui se passe. Nous, nous n’avons pas de recette miracle à proposer, sinon de se creuser la tête.
« Douter de quoi ? », la réponse que quelqu’un apporte à ce genre de question révèle ses lubies, obsessions et angoisses. Les thèmes abordés sur le blog DDT21 montrent quelles sont les nôtres.

Et « l’essentiel » à tenir, qu’est-ce donc ?

Dans notre « essentiel » il y a évidemment l’antagonisme capital/travail qui structure le monde, en particulier comme moteur de l’histoire et, dans ce cadre, la centralité du prolétariat, également dans le déclenchement d’un processus révolutionnaire. Croire à cette centralité ce n’est pourtant pas croire que tout le reste est « secondaire ».

Et pourquoi cette maxime qui figure en exergue de votre blog ? « Chaque fois qu’à la place de prolétariat, je lis « peuple », je me demande quel mauvais coup on prépare contre le prolétariat ».

Nous avons trouvé cette citation dans un vieux carnet, notée comme attribuée à Marx mais nous ne retrouvons pas la source originelle (issue de ses correspondances ? Quelle traduction?) Si quelqu’un peut nous aider…
En tout cas, le mot « peuple » est fortement utilisé aujourd’hui par l’extrême gauche généralement opposé à celui d’« élite », donc à une question de pouvoir dont la mauvaise répartition pourrait être corrigée (par davantage de démocratie) ce qui, mécaniquement, entraînerait une meilleure répartition des richesses. Nous n’y croyons évidemment pas.

DDT21 est-il un blog sur la communisation ?

Il faut se reporter à ce que nous disons sur les mots « communisation » et « communisateurs » dans un texte que nous avions écrit en juin 2014, « C’est déjà beaucoup (mise au point sur la communisation) ».

Vos conseils de lecture sont surprenants, vous faite même une liste d’auteurs à ne pas lire ! Ça ne se fait pas !

C’est un clin d’œil aux surréalistes qui avaient réalisé une telle liste en 1931 (sur la dernière page du catalogue de la librairie José Corti, « Livres et publications surréalistes »).
Croire qu’il s’agit d’une injonction autoritaire devant être prise au pied de la lettre c’est ne pas avoir lu ces deux listes ni consulté les liens qui sont signalés. La colonne « ne lisez pas » comprend des auteurs que certains d’entre nous apprécient beaucoup. D’ailleurs certains auteurs se trouvent dans les deux colonnes, par exemple Léon Bloy est dans la colonne « ne lisez pas » mais, à propos de Lautréamont, nous plaçons en lien un texte surprenant dans lequel il fait un éloge des Chants de Maldoror.

Sur votre blog les images n’ont jamais aucun rapport avec les articles qu’elles illustrent, pourquoi ?

Elles ne sont évidemment pas piochées au hasard sur internet et ont donc toujours un lien, plus ou moins lointain, avec le texte. Mais il est vrai que nous ne voyons pas l’intérêt d’illustrer un texte évoquant une émeute avec une photo d’émeutiers.

Il y a beaucoup de chats en illustration, pourquoi ?

Le chat est un animal que nous aimons beaucoup. C’est un point de divergence avec Marx qui lui préférait le poisson (se reporter à nouveau à La Confession de Karl Marx).

Tristan Leoni, septembre 2018