ARTICLE / White Riot. Classe et race dans le Rand en 1922

Le 18 avril 1922, par un message téléphonique « top secret », Lénine demande à Zinoviev, dirigeant de l’Internationale Communiste, de faire envoyer des agents de l’I.C. « en Afrique du Sud, pour réunir l’information la plus détaillée et la plus complète […] sur le soulèvement ouvrier récemment réprimé. Cela devrait être fait le plus tôt possible, et avec le maximum de précautions, car nous pouvons être sûrs que les Britanniques vont tout faire pour éviter la moindre possibilité de contact avec les insurgés qui n’ont pas encore été fusillés ou emprisonnés. »
Une insurrection ouvrière venait en effet de secouer le Rand, et faire plus de 200 morts.
Mais ce que les bourgeois dénonçaient comme « révolte rouge » a ceci de surprenant d’avoir eu pour cause une lutte des mineurs blancs contre la menace de perdre leur emploi au bénéfice de mineurs noirs, donc la défense de privilèges « raciaux » d’une partie des prolétaires contre une autre. De plus, sur la quarantaine de Noirs tués, la plupart l’ont été par des grévistes blancs. Alors, qui était l’ennemi des insurgés ? les patrons ? les Noirs ? ou les deux à la fois ? Dans une insurrection menée explicitement au nom de la classe et de la race, quel sens reste-il à « classe » et « race » ainsi confondues ? LIRE LA SUITE

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