Les situationnistes avaient fait du refus du militantisme une banalité de base, et cette critique a été résumée en 1972 dans Le Militantisme, stade suprême de l’aliénation.1
Pour nous, militant n’est pas une insulte réservée à ceux avec qui nous n’aurions rien en commun (comme petit-bourgeois autrefois dans la bouche de nombreux militants). Certains camarades peuvent verser dans le militantisme : ne cherchant pas la perfection, nous n’y voyons pas forcément un motif suffisant de rupture.
Dans la critique situationniste, militer signifiait sacrifier sa vie à une cause, nier ses besoins et désirs personnels et se soumettre à une doctrine. Et surtout, croire possible de transformer le monde à force d’agir sur lui par toujours plus d’interventions, de réunions et de mots. Le militant est un volontariste doublé d’un productiviste.
Quarante ans après, en quoi le militant a-t-il changé ? Avec quelles conséquences pour notre critique du militantisme ? LIRE LA SUITE