Signe des temps ? Illusion d’optique ? Loin du pessimisme et de l’apathie ambiants, il semble que des groupes politiques veuillent se préparer à la révolution, voire hâter la venue du communisme.
La certitude d’une insurrection qui vient repose sur une analyse toute en subjectivité de la situation sociale française, de la crise en Europe, des émeutes et « révolutions » qui secouent la planète depuis plusieurs années et sur la sociologie de comptoir : « ça va péter ! » Au faible niveau de conflictualité en France, on répond par l’exemplaire opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais surtout la crise qui arrive, la Grèce générale ! Il s’agirait de se coordonner, de s’organiser (tout en critiquant les organisations), de devenir plus efficaces, plus puissants, plus nombreux, mieux formés, mieux équipés.
Face à un capitalisme au bord de « l’implosion » ou de « l’évaporation », « il faut faire vite » car « ça ne va pas tarder », nous assurent Kamo et Eric Hazan dans Premières mesures révolutionnaires (PMR)[1], petit livre présenté dans les médias[2] comme la suite de L’Insurrection qui vient (IQV)[3].
Qui fréquente un peu les infokiosques poussiéreux, les librairies borgnes ou les blogs confidentiels sera déçu : une pincée d’extrême gauche, une dose d’anarchisme, un soupçon d’ultra-gauche… S’il a le mérite de critiquer les préceptes altermondialistes et gauchistes (démocratie, AG, revenu universel garanti, antifascisme, écologie, travail, opposition entre finance et économie réelle, etc.), PMR n’affirme la possibilité de la révolution et du communisme que dans une vision politique et militante. LIRE LA SUITE.